Petit retour sur la Marche organisée par le Comité de la jupe et qui partira demain (dimanche 11 octobre) des Arènes de Lutèce après un pique-nique à 12h30 pour aller jusqu'à Saint-Sulpice
(16h30).
Dans son numéro daté du 11/12 octobre, le journal Le Monde accorde un petit bout de une et les deux tiers d'une page à cette manifestation. Tous les signes d'une opinion publique sont
donc bien réunis (prise de conscience et de parole assumées, relais médiatiques, actions repérables...) et le pari des fondatrices semble sur ce point au moins gagné.
Sous le couvert de l'anonymat, un évêque français leur donne presque raison et un passage du livre de Mgr Albert Rouet est cité pour illustrer la justesse de leur combat ... ils risquent un petit
billet doux d'un sous chef de bureau du Vatican (monseigneur ou même évêque) qui leur demandera des explications sur ces prises de position inopportunes et quelques lettres nauséabondes de
fidèles catholiques sûrs de leurs droits.
Je n'avais pas relevé qu'il s'agissait d'une "marche citoyenne". J'en suis très heureux. Cela prouve que ce comité s'adapte à l'ecclésiologie dominante que j'exprimais dans mon dernier article :
l'Eglise société parfaite. Un concept créé pour permettre de dire que l'Eglise était une société aussi parfaite que les Etats et qu'elle avait les mêmes compétences, notamment juridique.
Au XXIe siècle, les Etats sont soumis à une forte pression : celle de devenir toujours plus démocratiques. Il serait tant que sur ce registre là également l'Eglise souhaite être un Etat parfait à
part entière... mais je crains que cette pression contemporaine soit considérée là encore par nos hiérarques comme une manifestation de la déviance du monde occidental enfermé dans "le
matérialisme combiné avec un courant de pensée relativiste et nihiliste".
l'article du monde
« Je marche donc je suis ». La marche du Comité de la jupe – dimanche 11 octobre 2009.