Face à la Royauté de Jésus, les soldats et le pouvoir opposent une dérision vulgaire et agressive.
Jésus avait expliqué à ses disciples qu’il était un roi serviteur, mais cette royauté du service est à l’origine de la haine soulevée.
Non seulement il est difficile d’être accepté comme serviteur quand on paraît être supérieur, quand on est celui qui possède les biens qui font vivre. Tous ceux qui se sont mis au service des plus démunis savent à quel point il faut faire preuve de pédagogie pour faire accepter la gratuité d’un don sans que la honte du besoin ou et la peur de la « redevabilité » ne fassent naître des réactions négatives chez les bénéficiaires.
Mais cette royauté du service fait également naître de la peur chez ceux qui possèdent et qui voient dans la gratuité du don la possibilité d’un désordre dans un monde où les déséquilibres sont une forme d’équilibre.
Et pourtant même si tout semble rendre impossible ou risible cette royauté, la conversion du bon larron et la réponse du Christ « Amen, je te le déclare : aujourd'hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » nous montre à quel point cette royauté est finalement d’une grande simplicité à condition de ne pas mettre le pouvoir et nos attentes du mauvais côté.
Car finalement la Royauté du Christ est une royauté où le pouvoir n’est pas dans les mains du monarque mais dans le cœur du sujet touché par l’amour infini du Père.
Le Christ, combien de divisions ? Autant que de cœurs convertis.