Parler de « La Femme », je ne m’y exposerai pas. Je sais que le concept de chien n’aboie pas mais celui de femme mord peut-être. En tout cas, sa manipulation expose tout à la fois à la bêtise et au ridicule. Quant à parler des femmes, ce n’est guère plus facile. Pour me tirer d’affaire, j’ai eu la curiosité de chercher dans les évangiles les occurrences de l’expression « les femmes ». Et l’idée était bonne, voilà la citation de Luc, très connue : « Bénie es-tu entre les femmes, et béni le fruit de ton sein ! ». Voilà de quoi être satisfait, on y trouve les femmes en général, et une femme en particulier. Sauf que le même Luc, nous raconte un peu plus loin la scène suivante. Sur le chemin de Jésus, une femme crie la chose suivante : « Heureuses les entrailles qui t’ont porté et les seins que tu as sucés ! » et Jésus de répondre : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent ! »
Du coup, je suis retourné à la première citation, et la suite de la bénédiction d’Élisabeth est la suivante : « Oui, bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! »
J’en déduis que le bonheur d’être femme, c’est d’abord celui d’écouter la parole de Dieu. Ce qui ne doit guère être différent du bonheur d’être homme. Quant au fait que les femmes aient cette particularité d’avoir des « entrailles » et des « seins », ça ne semble pas faire pour le Christ la moindre différence. Les « hommes d’Église » seraient bien inspirés de s’en souvenir.
Cette semaine, je laisse parler la sensibilité du prophète Osée :
Mon cœur en moi est bouleversé,
toutes mes entrailles frémissent.
Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère,
je ne détruirai pas à nouveau Éphraïm
car je suis Dieu et non pas homme,
au milieu de toi je suis le Saint,
et je ne viendrai pas avec fureur.
Osée 11, 8-9