Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonçait la convocation du concile. Dans son discours, il lui fixait deux buts : être “une lumière pour l’édification et la joie de tout le peuple chrétien” et être “une invitation aimable et renouvelée aux fidèles des Églises séparées à participer avec nous à ce banquet de grâce et de fraternité auquel tant d’âmes aspirent de tous les points de la terre.”
Au lendemain d’une méditation sur les noces de Cana et pour ouvrir cette semaine de prière pour l’Unité des chrétiens, j’aime à réentendre cette « invitation aimable » que chaque chrétien ne devrait cesser d’adresser à ses frères dans l’unique baptême qu’est le triomphe de Dieu sur la Croix. Là où nous est donnée à voir la gloire du Christ d’où coulent le sang et l’eau qui nous font vivre. Jésus, le Christ en qui nous sommes baptisés, est l’unique maître de ce banquet, l’unique maître de la noce, l’époux qui nous appelle dans ce même évangile à l’unité afin que le signe donné à Cana soit reconnu de tous, que tous comme les disciples croient en Lui. « Que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu'ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. »
En cette semaine de l’unité des chrétiens il ne nous est pas demandé de gommer nos différences, d’oublier nos traditions, il nous est demandé d’unir notre prière à celle de Jésus lui-même. Il ne nous est demandé rien d’autre que de faire la volonté du Père, révélée par le Fils, de laisser agir en nous l’Esprit qui nous fait entrer dans cette communion divine, qui nous fait participer à ce « banquet de grâce et de fraternité » qui nous est offert.
Si nous souhaitons que le monde croie, si nous souhaitons être « une lumière pour l’édification et la joie de tout le peuple », alors prions et témoignons de cette unité.
Si nous croyons vraiment que Jésus nous a été envoyé par le Père, alors soyons en les témoins.