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Retraite prêchée sur l'Oratoire de Facebook du 17 au 21 novembre 2008
21 novembre
Evangile selon saint Jean, 15, 1-8.
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.
3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8 Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
9 Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
12 C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.
16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Disciple et frère.
Nous sommes l’horizon de la vie, la laisserons-nous couler en nous ? Il n’y a pas de séparation entre le cep et le sarment. Comment pourrions nous vivre si nous nous détachons de celui qui est la vie ? Accueillir le salut, c’est être solidaire avec le Christ, entrer dans le projet de Dieu, accueillir une promesse qui fait vivre. Car déjà nous sommes purs à cause de la parole que nous avons entendu.
Cette parole c’est la connaissance qui nous fait vivre celle que nous pouvons choisir, celle qui nous rend libre. Choisir le Christ, choisir d’être disciple, c’est donc choisir de répondre librement au libre don de Dieu. Etre disciple c’est se brancher sur la vie de Dieu. Saint Jean renverse une fois encore nos logiques. Il ne s’agit pas de bien se conduire pour être un bon disciple mais à l’inverse d’être un bon disciple pour bien se conduire. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Concentrer notre regard vers le Christ plutôt que vers les œuvres, vers la vie plutôt que vers ses fruits. Convertir notre regard pour laisser le Christ prendre toute sa place, nous convertir nous même pour accueillir le Christ, pour nous mettre en état de dépendance face à Dieu. Accueillir comme un enfant la force qui en nous portera des fruits, qui fera de nous des fruits de Dieu. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
Pleinement solidaire du Christ, soudé à lui par la liberté réciproque, par le don réciproque, nous laisserons alors passer la force de l’Esprit, l’Esprit de la création qui nous fait grandir – nous émonde – et fait germer les fruits. Cette solidarité avec le Christ, nous sommes, à son image, également appelés à la vivre avec tous nos frères. L’amour auquel nous sommes appelés n’est que la manière de vivre le don et la promesse que Dieu ne cesse de nous offrir. Dans le Christ, nous prolongeons par nos vies l’amour du Fils de Dieu qui s’est offert lui-même.
« Jésus est l’accomplissement de notre être qui ne subsiste qu’en lui et n’a sa perfection qu’en lui, plus véritablement que le corps n’a sa vie et son accomplissement qu’en l’âme et le membre au corps et le cep à la vigne et la partie en son tout. Car nous faisons partie de Jésus, et il est notre tout ; et notre bien est d’être en lui, d’être à lui, d’être, vivre et agir par lui, comme le cep est et tire vie et fruit de la vigne. Et cette vérité est plus réelle et plus importante que la réalité du cep en la vigne qui n’en est que l’ombre et la peinture. »
Pierre de Bérulle, Œuvre de piété, 204.
Comment prêcher une retraite sur internet. Une retraite anonyme et sans visage. Plutôt que de prêcher une retraite il s’agit en fait de faire retraite ensemble, de faire retraite spirituellement
au cœur de notre quotidien, sans s’en retirer. Chacun d’entre nous prendra le temps qu’il pourra, le temps qu’il voudra.
Je vous proposerai chaque matin un court texte d’introduction à notre méditation de la journée ainsi qu’un texte biblique s’y rapportant. Vers 17 heures, je publierai quelques points de réflexion. Chacun pourra y répondre, les compléter.
Parce que c’est Pierre de Berulle, parce que dans quelques semaines, nous fêterons Noël, j’ai choisi de nous faire méditer pendant ces cinq jours sur le mystère de l’incarnation.
« Pour ce qui regarde l’Incarnation, il faut adorer la volonté de Dieu qui a daigné envoyer son Fils dans le monde et l’amour du Fils de Dieu qui s’est offert lui-même. »
Pierre de Berulle, 25 mars 1613, Collationes [125].
Je vous proposerai chaque matin un court texte d’introduction à notre méditation de la journée ainsi qu’un texte biblique s’y rapportant. Vers 17 heures, je publierai quelques points de réflexion. Chacun pourra y répondre, les compléter.
Parce que c’est Pierre de Berulle, parce que dans quelques semaines, nous fêterons Noël, j’ai choisi de nous faire méditer pendant ces cinq jours sur le mystère de l’incarnation.
« Pour ce qui regarde l’Incarnation, il faut adorer la volonté de Dieu qui a daigné envoyer son Fils dans le monde et l’amour du Fils de Dieu qui s’est offert lui-même. »
Pierre de Berulle, 25 mars 1613, Collationes [125].
21 novembre
La lumière du Christ nous éclaire. Comment accueillir cette lumière ?
En ce dernier jour de retraite, posons-nous la question de ce que nous devons faire - Qu’est-ce qu’être disciple ? – en méditant l’Evangile de Jean.
En ce dernier jour de retraite, posons-nous la question de ce que nous devons faire - Qu’est-ce qu’être disciple ? – en méditant l’Evangile de Jean.
Evangile selon saint Jean, 15, 1-8.
1 Je suis le vrai cep, et mon Père est le vigneron.
2 Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche; et tout sarment qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'il porte encore plus de fruit.
3 Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée.
4 Demeurez en moi, et je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut de lui-même porter du fruit, s'il ne demeure attaché au cep, ainsi vous ne le pouvez non plus, si vous ne demeurez en moi.
5 Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors, comme le sarment, et il sèche; puis on ramasse les sarments, on les jette au feu, et ils brûlent.
7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera accordé.
8 Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
9 Comme le Père m'a aimé, je vous ai aussi aimés. Demeurez dans mon amour.
10 Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, de même que j'ai gardé les commandements de mon Père, et que je demeure dans son amour.
11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite.
12 C'est ici mon commandement: Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés.
13 Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.
14 Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande.
15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai appris de mon Père.
16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne.
17 Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
Disciple et frère.
Nous sommes l’horizon de la vie, la laisserons-nous couler en nous ? Il n’y a pas de séparation entre le cep et le sarment. Comment pourrions nous vivre si nous nous détachons de celui qui est la vie ? Accueillir le salut, c’est être solidaire avec le Christ, entrer dans le projet de Dieu, accueillir une promesse qui fait vivre. Car déjà nous sommes purs à cause de la parole que nous avons entendu.
Cette parole c’est la connaissance qui nous fait vivre celle que nous pouvons choisir, celle qui nous rend libre. Choisir le Christ, choisir d’être disciple, c’est donc choisir de répondre librement au libre don de Dieu. Etre disciple c’est se brancher sur la vie de Dieu. Saint Jean renverse une fois encore nos logiques. Il ne s’agit pas de bien se conduire pour être un bon disciple mais à l’inverse d’être un bon disciple pour bien se conduire. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car sans moi vous ne pouvez rien faire.
Concentrer notre regard vers le Christ plutôt que vers les œuvres, vers la vie plutôt que vers ses fruits. Convertir notre regard pour laisser le Christ prendre toute sa place, nous convertir nous même pour accueillir le Christ, pour nous mettre en état de dépendance face à Dieu. Accueillir comme un enfant la force qui en nous portera des fruits, qui fera de nous des fruits de Dieu. Si vous portez beaucoup de fruit, c'est ainsi que mon Père sera glorifié, et que vous serez mes disciples.
Pleinement solidaire du Christ, soudé à lui par la liberté réciproque, par le don réciproque, nous laisserons alors passer la force de l’Esprit, l’Esprit de la création qui nous fait grandir – nous émonde – et fait germer les fruits. Cette solidarité avec le Christ, nous sommes, à son image, également appelés à la vivre avec tous nos frères. L’amour auquel nous sommes appelés n’est que la manière de vivre le don et la promesse que Dieu ne cesse de nous offrir. Dans le Christ, nous prolongeons par nos vies l’amour du Fils de Dieu qui s’est offert lui-même.
« Jésus est l’accomplissement de notre être qui ne subsiste qu’en lui et n’a sa perfection qu’en lui, plus véritablement que le corps n’a sa vie et son accomplissement qu’en l’âme et le membre au corps et le cep à la vigne et la partie en son tout. Car nous faisons partie de Jésus, et il est notre tout ; et notre bien est d’être en lui, d’être à lui, d’être, vivre et agir par lui, comme le cep est et tire vie et fruit de la vigne. Et cette vérité est plus réelle et plus importante que la réalité du cep en la vigne qui n’en est que l’ombre et la peinture. »
Pierre de Bérulle, Œuvre de piété, 204.