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3 février 2014 1 03 /02 /février /2014 15:25

Chers manifestants,

 

Dimanche, vous avez défilé contre la théorie du genre, contre la PMA, contre la GPA et vous l’avez crié bien fort : « Vous ne lâcherez rien, jamais, jamais, jamais ! »

 

Mais que tenez-vous dans vos mains jointes, contractées de peurs et de revendications ? Dans ces mains jointes qui forment un rempart contre ce changement total de civilisation qui viendrait selon vous balayer ce qui fait l’essence même de ce que nous sommes.

 

La famille, me répondrez-vous. Quelle famille ? Votre famille ressemble à s’y méprendre à une idole à laquelle vous avez donnée une figure de repli bien éloignée de la logique du bien commun que développait il y a des siècles Saint Thomas. Votre famille devient une communauté à part déliée du monde dans lequel elle est pourtant forcée de vivre, où l’unique centre d’intérêt est la procréation et où les enfants, pour reprendre vos slogans appartiennent aux parents (« Nos enfants nous appartiennent »). Mais si la famille est en effet le lieu de l’entraide le plus favorable, elle ne peut en aucun cas être une communauté fermée pouvant répondre à elle seule aux aspirations de développement de ses membres.

 

Vous n’aimez pas la théorie du genre, pour beaucoup vous n’avez même pas pris la peine de lire une ligne sur le sujet à part les inepties et les contre vérités que ceux qui vous manipulent pour des raisons bien éloignées de celles que vous croyez défendre vous transmettent dans leur propagande. Avec les imbéciles vous apposer le mot nature à tous ce qui est pour vous un petit enclos de protection – l’homme, la femme, la famille, la civilisation – dressant autour de vous (grand bien vous fasse) mais également des autres les herses de la captivité. Vous transformez la création divine en idoles, méprisant les efforts de Celui qui est venu pour vous libérer au prix de sa vie. Vous imposez au monde les vues étriquées qui soulagent votre peur absolue d’être libres.

 

Si la famille ne permet pas l’épanouissement de tous, et surtout de ceux qui souffrent du joug de la différence que vous leur faites porter, elle n’a aucun intérêt. Si la famille n’est que la structure sociale permettant la procréation dite naturelle elle n’a aucun sens et les animaux s’en passent très bien. Les évangiles ne disent que peu de choses sur la famille, et rarement des choses positives. Elle est souvent le frein à la liberté de l’homme et à l’appel de Dieu. Comme quoi, déjà à l’époque la famille servait d’idole aux esprits chagrins qui préféraient que rien ne change ! Allez enterrez vos morts avec vos morts et laissez les vivants vivre dans la liberté que Dieu nous donne.

 

Chers manifestants vous ne manifestez pas pour tous, vous ne manifestez que pour vous-mêmes. C’est votre droit le plus strict mais ce que vous ne lâcherez pas, je vous le dis avec beaucoup d’affection et de fraternité, vous pouvez le garder car Dieu lui-même l’a détruit : la peur. Votre slogan résonne à mes oreilles comme le cri de l’orgueil de ceux qui n’accueillent plus ni Dieu ni leur prochain… et je vous le dis avec beaucoup d’humilité et de tristesse : qu’il est difficile de vous aimer comme des sœurs et des frères quand votre haine tranquille et bonne enfant défile sous mes yeux.

 

« Unique Amour, fais-nous ta proie,
Plie notre orgueil, panse nos plaies ;
De ta vigueur viens nous brûler,
Souffle de Dieu, Flamme de joie ! 

 

Esprit de Dieu, très pur Amour,
Descends dans notre nuit obscure ;
La chair nous tient, le temps nous dure,
Esprit du ciel, très pur Amour !»

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18 mars 2013 1 18 /03 /mars /2013 20:18

 

Cela fait un long moment que je ne me suis pas exprimé sur ce blog. L’élection de François et un article de Christine Pedotti sur le corps du pape sur le site de Témoignage Chrétien m’ont donné l’envie de reprendre la parole.

Comme beaucoup, j’ai été heureusement surpris par cette élection et touché par les premières apparitions publiques du souverain pontife, ou plutôt de l’évêque de Rome. En effet, lors de sa première intervention publique, c’est bien comme évêque de Rome que François s’est défini et a défini son prédécesseur, Benoit XVI, l’évêque émérite.

Se questionner sur le corps du pape, ce n’est pas simplement parler de François. C’est d’abord parler de Benoit XVI. Pour la première fois depuis des siècles, l’Eglise ne peut pas paraphraser la célèbre phrase de la monarchie en criant « le pape est mort, vive le pape ! ». Le grand mythe des deux corps du roi, le corps charnel voué à la mort et le corps politique immortel, n’est pas univoque. L’étude sur la monarchie anglaise montrait bien que tout l’enjeu était la séparation des deux permettant, pensée à son extrême, de tuer le corps charnel au nom du corps politique (exécution de Charles Ier). Mais dans pratiquement tout le reste des monarchies de droit divin, c’est l’inverse qui se réalise, la fusion du corps politique et du corps charnel dans la personne du roi.

La fin du pontificat de Jean-Paul II nous a donné à voir cette fusion, la douleur de l’homme étant vécue comme la souffrance salvatrice universelle du Christ. La fin du pontificat de Benoit XVI et sa « démission » nous a donné à voir la séparation nette de ces deux corps. Le corps charnel de Joseph Ratzinger ne pouvant plus assumer la charge intemporelle (même si celle-ci est très temporelle, politique).

Je crois donc que Christine Pedotti a raison de s’interroger sur le corps du pape et de le faire en terme d’image. La communication par l’image est éminemment politique, tous les monarques en ont joué pour affirmer leur omniprésence dans tous les lieux de leur royaume, créant ce qu’on a pu appeler le troisième corps du roi, présent par la représentation des arts auprès de tout son peuple.

Le troisième corps de François est un corps relationnel, diffusé par les télévisions et Internet auprès de chacun. Ce n’est pas une représentation du pouvoir, de l’autorité, de la tradition… c’est une représentation de la simplicité : celle du costume par rapport à son prédécesseur, celle des paroles, celle des relations humaines et des embrassades fraternelles. Un troisième corps qui entre directement en contact avec nos contemporains. Mais est-ce que ce troisième corps dit quelque chose de la fusion ou de la séparation du corps charnel et du corps politique ?

Une chose est certaine c’est que le deuxième corps du cardinal Bergoglio n’est pas celui d’un pape, idée universelle chapotant une pyramide ecclésiale, mais celui de l’évêque de Rome. La fiction de la continuité que les juristes du Moyen-Âge ont créée pour l’Etat à partir du modèle ecclésial s’appliquerait donc ici à la continuité apostolique. Et dans ce domaine, il y a bien longtemps que nous savons que le corps de l’évêque et sa charge politique dans son diocèse ne font pas qu’un. Benoit XVI n’est pas le premier évêque émérite.

Ce déplacement me réjouit car tout le travail des juristes du XIIIe siècle sur les deux corps du roi avait comme premier but, en s’appuyant sur le modèle ecclésial issu d’un modèle impérial, de sacraliser et autonomiser l’Etat. En effectuant ce déplacement François ne permet-il pas d’une certaine manière de désacraliser son Etat et de questionner l’autonomie de son administration, pour ne pas dire la domination d’une curie qui a peut-être tendance à ce prendre pour le deuxième corps du Pape.

 

pape_francois_vatican.jpg

 


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9 octobre 2012 2 09 /10 /octobre /2012 13:53

 

Eloge_VaticanII.jpg

 

Samedi 13 octobre à 14h30, la CCBF et le Théâtre du Rond Point nous invite à redécouvrir le Concile Vatican II en ses textes grâce à un spectacle mis en scène par Danièle Crouzatier.

Une occasion unique de se replonger dans les plus beaux textes produits par les pères conciliaires et de se laisser remettre en route par la brise légère mais vivifiante de ce grand moment de l'Eglise.

Renseignements et réservations : contact.cbf@gmail.com

Venez nombreux mais réservez car le nombre de places est limité.

 

 


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14 août 2012 2 14 /08 /août /2012 11:32

 

 

Quelle joie d’apprendre que le président de la Conférence des Evêques de France, le cardinal André Vingt-Trois, a restauré une prière pour la France !

Quelle tristesse de voir ce qu’il en a fait : une vulgaire gesticulation politique tant pour contrer les « catholiques extrémistes » que pour s’opposer à la politique à venir du gouvernement de la République.

Comment peut-on transformer et instrumentaliser la prière pour en faire un acte dont la principale revendication est d’être un vecteur de communication non du peuple à son Dieu mais bien d’une communauté particulière à la communauté nationale ? Car tel est bien l’objectif du cardinal-archevêque de Paris qui souhaite « sensibiliser les parlementaires » et créer de « l’impact par une formule unique à l’échelon national ».

C’est bien l’esprit de cette prière qui est insupportable, car dans le fond elle ne dit rien de très surprenant, il faut bien l’avouer. Elle a même ce côté mièvre de la plupart des prières universelles que nous entendons chaque dimanche à la messe. Pour les hommes et pour les femmes, pour les enfants et pour les adultes, pour nos voisins et ceux qui sont loin, pour les pauvres et pour les riches, pour ceux qui et pour ceux qui pas… bon enfin pour tout le monde sauf quand même dans celle-ci pour les homosexuels qui voudraient vivre stablement en couple dans la république et comble de l’horreur adopter des enfants.

Le signe fort que le cardinal-archevêque donne à la France est double : la prière des chrétiens est un moyen de pression sur la société et ses dirigeants et le cœur de la foi catholique est la famille chrétienne, ce thème jamais abordé en tant que tel par Jésus dans les Evangiles.

Toute cette petite cuisine politico-pastorale me dégoute un peu et il est fort à parier que pour les quelques voix extérieures à l’Eglise que le cardinal réussira à ramener à sa cause, nombre de chrétiens en seront comme moi écœurés, tant les positions sur le famille (homosexualité et divorcés remariés) que développe la hiérarchie catholique ne font pas l’unanimité chez les fidèles.

Cette prière, construite sur le sable de la discorde et du combat, ne permettra pas à nos contemporains de cheminer paisiblement vers Jésus sur le roc de la foi. C’est pour moi une grande peine car je suis certain que nombre de nos contemporains ressentent l’appel de Dieu et ne peuvent rejoindre le Christ qui leur tend les bras tellement nous le défigurons, en prônant l’exclusion et le jugement plutôt que l’accueil et la miséricorde. Ce que le cardinal-archevêque a restauré ce n’est pas la prière pour la France qui aurait pu être un moment de pleine communion avec l’ensemble de nos concitoyens, le partage de leurs peines et de leurs joies présentées de manière fraternelle à Dieu. Non, c’est plutôt le visage d’intolérance et d’hégémonie que Vatican II avait réussi à gommer replongeant l’Eglise dans son petit rôle de lobby soit disant éclairé.

Je crois qu’au lieu de toute cette gesticulation lamentable qui nous promet un automne où l’Eglise ne sera pas à son avantage, courant derrière les positions les plus extrémistes pour se prouver qu’elle existe, le cardinal-archevêque aurait mieux fait de contempler la Vierge et d’y découvrir la vertu du silence comme son auguste prédécesseur l’avait fait à l’époque où Louis XIII prononçait son vœu.

« Le partage de la Vierge est d’être en silence. C’est son état, c’est sa voie, c’est sa vie. Sa vie est une vie de silence qui adore la Parole éternelle. En voyant devant ses yeux, en son sein, en ses bras, cette même Parole, la Parole substantielle du Père, être muette et réduite au silence par l’état de son enfance, elle entre en un nouveau silence et y est transformée à l’exemple du Verbe incarné qui est son fils, son Dieu et son unique Amour. Et sa vie se passe ainsi de silence en silence, de silence d’adoration en silence de transformation ; son esprit et ses sens conspirant également à former et à perpétuer en elle cette vie de silence.

Et c’est un de ces effets sacrés et divins du silence de Jésus de mettre la très sainte Mère de Jésus en une vie de silence. Silence humble, profond et adorant plus saintement et plus disertement la sagesse incarnée, que les paroles ni des hommes ni des anges.

Ce silence de la Vierge n’est pas un silence de bégaiement et d’impuissance, c’est un silence de lumière et de ravissement. C’est un silence plus éloquent, dans les louanges de Jésus, que l’éloquence même. C’est un effet puissant et divin dans l’ordre de la grâce, c’est-à-dire, c’est un silence opéré par le silence de Jésus, qui imprime ce divin effet en sa Mère et qui la tire à soi dans son propre silence, et qui absorbe en sa divinité toute parole et pensée de sa créature. »

 

Pierre de Berulle, Œuvres de Piété.

 

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28 mai 2012 1 28 /05 /mai /2012 14:06

 

De retour sur le blog, en ce lendemain de Pentecôte, après un temps de silence débuté au lendemain de Pâques. Une parole du Christ, entendue hier, me trotte encore dans la tête comme une clé pour vivre en réalité notre relation à celui qui est venu nous appeler à le suivre.

« Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité toute entière. » Il n’est pas question de nous donner la Vérité mais de nous y conduire. La vérité nous ne la possédons pas, nous sommes appelés à cheminer pour la rencontrer, peut-être pour la contempler. Nous qui combattons chaque jour contre les certitudes de ce monde qui nous paraissent contraire à l’Evangile, nous avons tendance à vouloir imposer nos propres certitudes, fruits de 2000 ans de réflexions. Substituer la Tradition aux certitudes du monde est-ce évangélique ? N’est-ce pas tout simplement corrompre la vérité que d’ériger comme un « tout » ce que nous n’entrevoyons que partiellement. Enfermer Dieu, Jésus, l’Esprit, l’amour, la vie dans une architecture aussi belle et subtile soit-elle, n’est-ce pas la priver de l’essentiel ? N’est-ce pas les transformer en une flamboyante cathédrale gothique privée de son élément primordial, la lumière qui donne vie à l’édifice ?

L’Eglise a combattu l’esprit positiviste d’une science qui pensait pouvoir tout dire sur tout et exclure la foi dont la rationalité ne pouvait être prouvée. Alors que les sciences d’aujourd’hui nous apprennent plutôt la relativité de nos connaissances, quelque soit le domaine de nos recherches, l’Eglise semble se conduire avec la même morgue que les positivistes, professant la vérité et excluant tout ce qui pourrait gripper ce qu’elle présente comme une  mécanique parfaite. Ne faudrait-il pas être fou pour croire, sous prétexte que l’Esprit nous accompagne, que notre intelligence humaine puisse cerner un domaine qui en grande partie échappe même à ce que nous pouvons imaginer ?

La vérité de l’Evangile c’est que nous sommes tous appelés à cheminer vers la pleine vérité. La Tradition, nos réflexions, nos constructions, nos institutions sont importantes car elles nous permettent de vivre ensemble notre foi. Elles doivent nous éclairer mais non murer les vitraux de notre cathédrale de crainte que la vie nous questionne ou nous blesse. La vie avec Dieu est un chemin. Si nous croyons en lui, il n’y a aucun risque à s’y engager. Faire du sur-place ne nous conduira nulle part.

A la Pentecôte, tous étaient stupéfaits d’entendre la proclamation des apôtres dans sa langue. Le monde et les chrétiens ont de plus en plus de mal à entendre dans leur langue les paroles de l’Eglise. Il serait temps que nous tirions les lourdes draperies qui obscurcissent notre intelligence afin que la vie et l’amour de Dieu viennent raviver nos paroles et toucher nos contemporains au plus profond d’eux-mêmes. Sur le chemin de la vérité toute entière, pour nous-mêmes comme pour l’Eglise, l’humilité dans le dialogue et la conversation fraternelle me semble un meilleur « bâton de pèlerin » que les certitudes.

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12 avril 2012 4 12 /04 /avril /2012 13:10

 Bon, ne tournons pas autour du pot, nous sommes face à ce mot devant une évidente contradiction : selon la plus commune observation, le catholicisme serait une affaire « de curés », autant dire de prêtres, or, il est parfaitement clair qu’à aucun moment, ni le Jésus tel que les Évangiles nous le montre, ni les pratiques des premières communautés chrétiennes, ne mentionnent la moindre nécessité de désigner des prêtres. Comment expliquer cela ?

D’abord, en regardant ce qu’est un prêtre selon l’acceptation religieuse commune. C’est l’homme (la femme – il y a des prêtresses dans nombre de religions archaïques) qui est le pont, le méditeur, entre le ou les dieux et les humains. Il manipule un matériaux dangereux, le sacré, matériaux qui ne s’approche qu’avec moult précautions et diverses purifications. Le prêtre demeure comme imprégné par cette contiguïté avec le sacré. En conséquence, il est lui-même comme contaminé, et il vit d’une façon particulière et à quelques distances du commun. Le prêtre s’impose des exercices de purification afin de se préparer au contact avec le sacré et en particulier à la pratique des sacrifices. Il offre au dieu des parts de récolte, du lait, et parfois des sacrifices sanglants d’animaux, exceptionnellement des sacrifices humains.

La pratique du judaïsme au temple de Jérusalem avait farouchement repoussé toute idée de sacrifice humain. Cependant, on y maintenait celle des sacrifices sanglants de bestiaux et bestioles. Cette « industrie religieuse » était confiée à une sorte une caste spécialisée, les prêtres, Cohen, qui étaient réputés être issus de l’une des tribus d’Israël, celle de Lévi. Et parmi eux était chaque année désigné le Grand Prêtre, le Cohen Gadol, qui faisait le grand Sacrifice pour le pardon des fautes de tous le jour du Grand Pardon, Yom Kippour.

Or, le christianisme naissant reconnaît Jésus comme l’unique Grand Prêtre, et sa mort consentie sur la croix comme le sacrifice ultime, celui qui rachète définitivement les péchés de tous. Dès, lors, fin des sacrifices et de la petite industrie qui les pratiquent, et tendanciellement, chômage technique puis disparition des prêtres.

D’ailleurs, l’affaire est toute simple : Jésus-Christ est « l’unique médiateur » et il n’est nul besoin de personne d'autre que lui pour faire le pont entre le ciel et le terre. Ce que Jésus a fait dans son propre corps, s’accomplit dans le peuple lui-même, habité par l’Esprit de Dieu qui enseigne gouverne et célèbre. Ce peuple rassemblé, convoqué, est l’Église, le Corps du Christ. Il est prêtre, prophète et roi et nul ne parle en son nom que lui même.

Alors, d’où sortent les prêtres ? En tous cas, pas du Nouveau Testament, où les seules occurrences du mot concernent le Grand Prêtre juif qui concoure à la condamnation de Jésus, Jésus lui-même, qualifié d’unique et d’ultime Grand-Prêtre dans la Lettre aux Hébreux, et les prêtres des dieux grecs qui reçoivent Paul à coup de pierre.

Force est cependant de constater que les prêtres réapparaissent très vite. Au début, il n’y a que des anciens (presbytres), des apôtres et successeurs des apôtres, qui portent le témoignage de ce qu’ils ont vu et reçu, et des serviteurs de la communauté des croyants, les diacres. On voit aussi surgir ceux qui prennent soin de la communauté et de la foi, ceux qui « ont l’œil sur », les épiscopes.

Dans les commencements, tout cela n’est pas très ordonné, et puis quand on s’organise, sans doute pense-t-on qu’il ne faut pas confier à n’importe qui et n’importe comment ce qui a été reçu du Seigneur. Comment ne pas approuver cette sagesse ? De cette sagesse renaît un ordre, l’ordre des prêtres. En théorie, ils ne sont pas comme les prêtres archaïques, mais en pratique…

En pratique, on en vient à les sacraliser, eux, leur mains, ce qu’ils touchent… Il ne faut pas deux siècles pour que tout rentre dans l’ordre, l'ordre sacré.

Dix-huit siècles plus tard, le Concile de Vatican II hésite encore: le prêtre est-il le serviteur du culte et du sacré ? ou l’homme de la communion et le serviteur de la communauté ?

La réponse, le temps qui passe la fournit, et elle est ambiguë: les prêtres, on a décidé de les recruter de nouveau sur le modèle ancien d’hommes mis à part, en charge du culte et du sacré. Mais le recrutement reste extrêmement difficile, quasi précaire.

 Comme disait Le bienheureux pape Jean XXIII, laissons l’histoire « maîtresse de vie » faire l’arbitrage.

      Difficile de choisir parmi les citation du Catéchisme catholique dont on voit bien qu’il est la caisse de résonnance de la complexité de la question et des différents réponses qui ont été historiquement apportées.

Le paragraphe qui reprend Lumen Gentium, la Constitution dogmatique sur l’Église, et l’explicite montre bien cette difficulté.

CEC 1547 : Le sacerdoce ministériel ou hiérarchique des évêques et des prêtres, et le sacerdoce commun de tous les fidèles, bien que " l’un et l’autre, chacun selon son mode propre, participent de l’unique sacerdoce du Christ " (LG 10), diffèrent cependant essentiellement, tout en étant " ordonnés l’un à l’autre " (LG 10). En quel sens ? Alors que le sacerdoce commun des fidèles se réalise dans le déploiement de la grâce baptismale, vie de foi, d’espérance et de charité, vie selon l’Esprit, le sacerdoce ministériel est au service du sacerdoce commun, il est relatif au déploiement de la grâce baptismale de tous les chrétiens. Il est un des moyens par lesquels le Christ ne cesse de construire et de conduire son Église. C’est pour cela qu’il est transmis par un sacrement propre, le sacrement de l’Ordre.

 

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 18:45

Pâques.

 

« Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité. »

En ce matin de Pâques, les chrétiens s’interpellent joyeusement avec cette formule et témoignent au monde que les ténèbres n’ont pas eu raison de la lumière. L’événement de la Résurrection vient bouleverser le sens de l’histoire. Mais dans la nuit de la Vigile Pascale, l’Eglise rappelle également que cet événement est dans la parfaite continuité de l’histoire du Salut que Dieu propose à l’homme depuis les origines. L’événement de la Résurrection est la conclusion logique de l’histoire que Dieu écrit. Pourtant, depuis près de 2000 ans, cet événement que nous fêtons chaque année ne semble rien changer au monde dans lequel nous vivons. L’histoire écrite par Dieu n’aliène en rien la liberté des hommes et des femmes de choisir entre les ténèbres et la lumière. Tout est dit, tout est joué et finalement, au jour le jour, tout reste à faire.

 

Le don de Dieu, dans la Bible, nous est souvent communiqué sous le vocable de la nourriture. C’est le cas dans les trois jours qui précèdent la Résurrection.

- Jeudi : un repas et le lavement des pieds. Comme au premier jour de la Genèse la nourriture est donnée à l’homme. Mais au jour de la Cêne, toute la nourriture lui est donnée, sans exception, puisque c’est Celui en qui tout est récapitulé qui s’offre. Toute la nourriture lui est donnée, mais accompagnée de ce signe du lavement des pieds, de ce signe éthique qui finalement, comme l’interdiction de l’arbre de la Genèse, rappelle à l’homme que la nourriture et la vie qu’elle procure ne s’accueillent pas sans discernement. Que, pour lui, la vie et la mort s’affrontent dans un choix de vie.

- Vendredi : la décision d’aller jusqu’au bout, de ne pas repousser la coupe tendue pour des mets plus alléchants. Jésus ne choisit pas la mort, il choisit la constance d’une vie. D’une vie confiante en la nourriture qui lui est donnée, d’une vie confiante en la vie qui lui est promise.  « J’ai soif » dira Jésus sur la Croix. Ultime désir des biens nourriciers possibles ou attente impatiente de la vie promise qu’il qualifiait d’eau vive qui étanche à jamais la soif ?

- Samedi : l’attente et la mort. Pas de nourriture ? Mais si, car tout a été préparé la veille pour la fête du Sabbat. La mort de Jésus ne remet pas en cause le don de la nourriture, elle l’ouvre bien au contraire à une dimension plus grande, la dimension qui nous permet de dépasser l’opposition entre la vie et la mort biologiques. Ce n'est pas de pain seul que vivra l'homme, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu . Et finalement la Bonne Nouvelle est nichée là, événement radical et tout à la fois presque invisible. En Jésus-Christ s’accomplit l’ultime parole de Dieu.

 

Si nous accueillons ce don avec confiance et certitude, comme Jésus lui-même l’a fait, la mort ne sera pas au bout du chemin de notre vie. La Résurrection nous apporte la certitude que la promesse que Dieu nous fait n’est pas vaine. Cette certitude peut changer notre histoire et l’histoire. A nous d’y croire, à nous de la vivre.

« Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité ».

 

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 21:21

 

Encore un mot que devrait par excellence nous tenir dans la paix et l’unité qui nous sépare et nous déchire. Faut-il, comme disaient les mamans à leurs enfants indociles, « que nous ayons le diable » !

Mais de quoi s’agit-il quand nous parlons de présence réelle ? De la certitude que nous avons que Jésus le Christ, mort et ressuscité est vraiment, (pour de vrai) présent dans la célébration eucharistique, mais aussi des mots dont nous usons pour le dire. Les définitions de l’Église catholique insistent en disant que le Christ est réellement présent SOUS la forme du pain et du vin Si je souligne le mot « sous », c’est pour insister sur la forme choisie par l’Église. sous n’est pas dans. Pourquoi ? Tout simplement parce que le pain et le vin, d’une certaine façon, « voilent » la réalité. La réalité, c’est le Corps et le Sang du Seigneur, la forme, c’est le pain et le vin. Il suffit pour s’en convaincre d’écouter Jésus lui-même le soir le la Cène. Il prend le pain, le partage et dit : « Prenez, ceci est mon corps », puis il bénit la coupe et la leur donne en disant « Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, répandu pour la multitude ». (Mc 14 22-24) Évidemment, ce que dit Jésus est totalement vrai. Or, à cet instant, il est présent physiquement en chair, en os, en sang. Le pain et le vin sont bien cependant sa vie livrée, sa chair donnée, son sang versé. Ils le sont vraiment par anticipation, comme ils le sont vraiment dans nos messes célébrées 20 siècles plus tard. Car la réalité dont parle Jésus transcende le temps, elle appartient à l’éternité, au présent éternel de Dieu. Voilà le véritable miracle de la présence qu’accomplit la célébration eucharistique. Le temps est comme transpercé afin que l’événement qui sauve le monde, le don que Jésus Christ fait de sa vie, sa mort par amour, et sa résurrection soit toujours et à jamais présent et efficace pour nous. L’apôtre Paul dans une fulgurance, le dit magnifiquement : « quand vous mangez ce pain et buvez à cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne ». (1 Cor 11, 26). Cette présence du Christ dans l’eucharistie n’est pas une chose dont nous pourrions nous saisir, mais un événement qui nous saisit. Saint Paul, toujours lui, écrit ; « la coupe que nous bénissons, n'est-elle pas communion au sang du Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas communion au corps du Christ » et immédiatement il ajoute, et on l’oublie trop souvent : « Parce qu'il n'y a qu'un pain, à plusieurs nous ne sommes qu'un corps, car tous nous participons à ce pain unique ». (1 Cor 11, 16-17)

Le mystique médiéval Jean Tauler méditant sur l’eucharistie nous invite à nous laisser « mâcher par Dieu ». Ce faisant, lui aussi renverse notre vison, il ne s’agit pas de « posséder » le Christ mais de nous laisser posséder par lui, et de devenir tous ensemble, le pain de Dieu. Car si en effet, l’eucharistie est la forme la plus accomplie de la présence du Christ, ce n’est pas seulement dans les saintes espèces, mais aussi dans la communauté des hommes et des femmes qui sont par la communion eucharistique unis au Corps du Christ et en qui se révèle aussi la présence réelle du Seigneur.

Devant une si grande merveille, dont nous n’épuiserons jamais le sens, seule l’humilité convient. Les tentatives produites pas l’intelligence humaine, fut-elle celle de l’Église, n’enfermeront pas la présence eucharistique dans l’étreinte des mots. L’eucharistie a une dimension qui nous dépasse et qui nous échappe. Que Dieu nous garde de la tentation idolâtrique, celle qui nous fait rêver de pouvoir tenir entre nos mains, saisir avec nos mots la grandeur de Dieu.

 

« Adoro te devote », hymne eucharistique rédigé par Saint Thomas d’Aquin.

Adoro te devote, latens Deitas,

Quæ sub his figuris vere latitas :

Tibi se cor meum totum subjicit,

Quia te contemplans totum deficit.

Je T’adore profondément, divinité cachée,

vraiment présente sous ces apparences ;

à Toi mon cœur se soumet tout entier

parce qu’à Te contempler, tout entier il défaille

Visus, gustus, tactus in te fallitur,

Sed auditu solo tuto creditur :

Credo quidquid dixit Dei Filius :

Nil hoc Veritatis verbo verius.

La vue, le goût, le toucher ne T’atteignent pas :

à ce qu’on entend dire seulement il faut se fier ;

je crois tout ce qu’a dit le Fils de Dieu ;

rien de plus vrai que cette parole de la Vérité.

 

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1 avril 2012 7 01 /04 /avril /2012 14:00

 

« Dieu mon Seigneur m'a donné le langage d'un homme qui se laisse instruire, pour que je sache à mon tour réconforter celui qui n'en peut plus. La Parole me réveille chaque matin, chaque matin elle me réveille pour que j'écoute comme celui qui se laisse instruire. Le Seigneur Dieu m'a ouvert l'oreille, et moi, je ne me suis pas révolté, je ne me suis pas dérobé. »

 

La lecture d’Isaïe est peut-être la clé de lecture de la Passion que nous entendons ce dimanche et que nous allons vivre cette semaine. Nous connaissons ce texte mais l’écoutons nous encore ? Nous connaissons ce texte mais nous réveille-t-il encore ? Nous connaissons-ce texte mais nous envoie-t-il encore en mission, nous nourrit-il pour qu’à notre tour nous allions réconforter ceux qui n’en peuvent plus ?

 

Le dimanche des Rameaux nous entendons cette longue lecture de la Passion. Nous l’entendons comme on regarde pour la première fois un tableau, dans son ensemble, avant d’en contempler chaque partie. Les parties – la Cène, le jugement et la mort du Christ, l’attente – nous les contemplerons jeudi, vendredi et samedi. Mais nous les contemplerons dans la logique de ce tableau que l’évangéliste nous peint, avec sa construction, ses renvois de gestes et de couleurs, sa lumière.  Nous les écouterons avec en mémoire les annonces de l’avenir (la Résurrection et la mission) qui sont présents, tels des petits détails, tout au long du texte. Nous les écouterons avec en mémoire l’impossibilité de ses propres disciples de rester fidèles, éveillés et proches du Seigneur qui scande ce texte. Nous les écouterons avec cette succession de témoignages et de contre-témoignages de la femme au parfum jusqu’au Centurion et à Joseph, en passant par les disciples, Pierre, les chefs des juifs et Pilate, qui dialoguent pour exprimer la difficulté de diviser l’humanité entre ceux qui croient et qui seraient les bons et ceux qui ne croient pas et qui seraient les mauvais. Nous les écouterons enfin avec cette lumière qui poursuit Jésus de scène en scène faisant ressortir ses dernières paroles, ses silences et ses émotions qui résonnent comme autant de testaments spirituels.

 

Tous ces détails qui construisent ce texte, le colorent, l’éclairent, il nous faudra les écouter, ne pas rester à la surface d’une œuvre qui nous est si familière qu’elle ne nous réveille plus. Tous ces détails, il nous faudra les vivre, nous en nourrir afin que la finalité du geste que Jésus pose ne meure pas avec lui mais vive en nous dans la mission qu’il nous confie aujourd’hui. Car si nous ne nous laissons pas réveiller par sa Passion, nous entrerons nous aussi dans une attente de Dieu nourrie par nos espoirs et nos désespoirs, nos phantasmes et nos idoles. Nous jetterons nos manteaux sur le passage d’un Dieu à califourchon sur un ânon en croyant voir passer un chevalier blanc perché sur son fier destrier. Et nous condamnerons l’homme que nous croirons vénérer au lieu de lui apporter le réconfort dont il a besoin, car nous l’aurons confondu avec un autre.

 

« J'ai présenté mon dos à ceux qui me frappaient, et mes joues à ceux qui m'arrachaient la barbe. Je n'ai pas protégé mon visage des outrages et des crachats. Le Seigneur Dieu vient à mon secours ; c'est pourquoi je ne suis pas atteint par les outrages, c'est pourquoi j'ai rendu mon visage dur comme pierre : je sais que je ne serai pas confondu. »

Lectures : Mc 11, 1-10 ; Is 50, 4-7 ; Ps 21, 8-9, 17-18a, 19-20, 22c-24a ; Ph 2, 6-11 ; Mc 14, 1-72; 15, 1-47

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28 mars 2012 3 28 /03 /mars /2012 18:43

Peuple

 

Voilà un mot bien malmené ! Réinventé il y a cinquante ans par le concile de Vatican II qui définit l’Église comme peuple de Dieu, il devient un élément de langage marqueur d’une génération. À ce titre, il est aujourd’hui honni par ceux qui voudraient sinon oublier le concile, du moins l’étouffer sous le lourd édredon de la «continuité ».

Pourtant, ce mot a d’abondantes lettres d’anciennetés puisque le peuple est dans le Premier Testament (cessons de le nommer ancien comme s’il n’avait plus cours !) l’entité à qui Dieu s’adresse. Dieu se constitue un peuple en s’adressant à lui, en s’unissant à lui par une alliance, en le sauvant des « méchants » : « Vous serez mon peuple et je serai votre Dieu ». Le peuple est au centre, s’est à lui que s’adressent promesses et reproches, il est le signe de la présence de Dieu parmi les nations.

Jésus, né dans ce peuple, va plus loin. Le peuple a vocation à s’étendre. Les signes que nous donnent les Écritures sont limpides, Jésus choisit douze hommes, figures des douze tribus d’Israël, pour être, comme les fils de Jacob le furent, la souche de ce peuple renouvelé qui va jusqu’aux extrémités de la terre.

C’est sur ce peuple, encore embryonnaire, que souffle l’Esprit le jour de la Pentecôte.

Mais les choses n’en restent pas à ce bel élan. Lorsque le christianisme se frotte à l’empire romain, il lui emprunte son organisation hiérarchique et centralisée. Au long des siècles, petit à petit, la notion de peuple s’efface lentement, ou plus exactement, l’Église va se penser non plus comme « peuple » mais comme l’autorité qui gouverne le peuple. Les clercs qui gouvernent vont se distinguer du vulgaire, des laïcs, (du grec laos, le peuple), autrement dit, le vulgum pecus, le troupeau ordinaire.

Le Concile de Vatican II, fait un véritable retour aux origines et la tradition en ce qu’elle a de plus antique et de plus sûr et ramène tout le monde au bercail, c’est-à-dire dans le peuple. Clercs et laïcs, tous ensemble forment le peuple de Dieu, chacun étant revêtu d’une égale dignité.

Certes, on pourra objecter, comme certains Pères du Concile, que le choix du mot, tout fondé soit-il, était malheureux à une époque où la référence au peuple était le maître mot des  idéologies communistes. Des esprits chagrins n’hésitèrent pas à voir une victoire du marxisme rampant dans le choix que fit le Concile de définir l’Église comme peuple,

Au dossier à charge, on peut ajouter que la réintroduction du peuple fleurait bon la complicité objective avec les aspirations démocratiques que les papes avaient fini par accepter du bout des lèvres parmi les nations, à condition qu’il soit bien clair qu’il n’en serait nullement question dans l’Église.

On serait incomplet si l’on n’observait pas que cette irruption du peuple, synonyme d’intrusion populacière, avait tout pour faire froncer le nez à ceux qui ne s’étonnaient pas qu’on les nomment « princes  de l’Église ».

Et pourtant… et pourtant, l’Église est bel et bien un peuple, et n’en déplaise à tous les « princes », c’est en ce qu’elle est un peuple que l’Église reçoit les promesses divines, en ce qu’elle est un peuple qu’elle vit sous l’Esprit, en ce qu’elle est un peuple, le peuple de Dieu que « les portes de l’enfer ne prévaudront pas contre elle ».

 

CEC§ 751 : Le mot " Église " [ekklèsia, du grec ek-kalein, " appeler hors "] signifie " convocation ". Il désigne des assemblées du peuple (cf. Ac 19, 39), en général de caractère religieux. C’est le terme fréquemment utilisé dans l’Ancien Testament grec pour l’assemblée du peuple élu devant Dieu, surtout pour l’assemblée du Sinaï où Israël reçut la Loi et fut constitué par Dieu comme son peuple saint (cf. Ex 19). En s’appelant " Église ", la première communauté de ceux qui croyaient au Christ se reconnaît héritière de cette assemblée. En elle, Dieu " convoque " son Peuple de tous les confins de la terre. Le terme Kyriakè dont sont dérivés churchKirche, signifie " celle qui appartient au Seigneur ».

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