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2 janvier 2012 1 02 /01 /janvier /2012 10:42

 

Le pape, tout le monde sait ça, est le chef des catholiques, un patron de droit divin, maître de tous et de tout, et en particulier de la vérité puisqu’il est infaillible. Bref, Dieu sur terre ! D’ailleurs, avec beaucoup de mépris, les chrétiens protestants ont longtemps appelé les catholiques les « papistes » pointant sans aménité leur tendance à confondre le Saint-Père et le bon Dieu. Pourtant, l’évêque de Rome, puisque c’est de lui dont il s’agit, est réputé être le successeur de l’apôtre Pierre et avoir reçu du Christ lui-même la mission de nourrir ses brebis et d’en prendre grand soin.

C’est à ce titre que vers le IV° siècle, on commence à lui donner le doux nom de pape, c’est-à-dire « petit père », ou « papa ». À l’époque, il n’est pas le seul, d’autres évêques seront ordinairement appelés papes. Ce n’est qu’après l’an 1000 qu’en Occident il ne reste plus qu’un seul pape, celui de Rome. En Orient, tous les prêtres sont toujours des pappas (popes), et aujourd’hui, le chef des Coptes est le pape Chenouda III.

En Occident, le « papa » est devenu monarque (mot qui étymologiquement désigne le pouvoir d’un seul). Les papes ont beau protester qu’ils sont les « serviteurs des serviteurs de Dieu », leur pouvoir illimité – le Concile de Vatican I affirme l’infaillibilité et aussi la juridiction universelle du pontife romain – efface toute trace de fraternité comme de paternité entre eux et le reste du monde. Jusqu’il y a peu (Paul VI), les cardinaux, qu’il appelait « mes frères » lui baisaient encore le soulier. Autant dire que la douce figure paternelle est devenue une figure impériale et impérative.

On objectera que ce « pouvoir » n’est que spirituel, mais le pouvoir sur les esprits n’est-il pas le seul véritable pouvoir ? Et notre monde hyper médiatisé, et peopolisé, en excerbant tous les cultes de la personnalité ne donne-t-il pas aux récents papes des moyens dont nul avant eux n’avaient disposé ?

Faut-il pour autant supprimer le pape, du moins la fonction ? Il me semble que ce serait une erreur, peut-être même une faute. La tradition catholique tente d’allier l’universalité et l’unité, et pour le faire, elle confie à un parmi les siens la charge de la communion. Elle s’appuie sur les mots de Jésus lui-même confiant les siens aux bons soins de Pierre.

Cette mission particulière du successeur de Pierre est l’un des signes et des ferments de l’unité. La vraie question pour les papes à venir sera de se dépouiller des oripeaux impériaux pour être des pasteurs à l’image de l’unique Bon Pasteur, de ceux dont les brebis reconnaissent la voix. Ils devront êtres des frères au services des frères et des sœurs, et s’ils conservent le nom de pape, que se soit pour exprimer la tendresse du père de la parabole qui court à la rencontre du fils qu’il croyait perdu.

 

 

Jean 21, 15-17

Jésus dit à Simon-Pierre : «Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ?» Il lui répondit : «Oui, Seigneur, tu sais que je t'aime.» Jésus lui dit : «Fais paître mes agneaux.» 16Il lui dit à nouveau, une deuxième fois : «Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?»  «Oui, Seigneur, lui dit-il, tu sais que je t'aime.» Jésus lui dit : «Sois le pasteur de mes brebis.» 17Il lui dit pour la troisième fois : «Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?» Pierre fut peiné de ce qu'il lui eût dit pour la troisième fois : «M'aimes-tu ?», et il lui dit : «Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t'aime.» Jésus lui dit : «Fais paître mes brebis.

 

Extrait du discours du pape Thomas 1er au balcon de Saint-Pierre le jour de son élection, le 12 mars 2030.

Moi, Thomas, serviteur des serviteurs de Dieu, et frère jumeau d’une humanité qui doute et qui balbutie, je tombe à genoux devant mon Seigneur et mon Dieu, Jésus Christ, Dieu fait homme, et je lui demande la force de son Esprit pour aimer et servir l’humanité, pour vous aimer et vous servir comme lui-même l’a fait, jusqu’au bout de l’amour, jusqu’au bout de la vie, jusqu’à la croix.

Pietro De Paoli,   Vatican 2035, Plon 2005.

 

100 mots pour la foi

 

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1 janvier 2012 7 01 /01 /janvier /2012 22:25

 

Tous mes vœux pour cette nouvelle année.

 

Je vous souhaite bien évidemment beaucoup de bonheur, de vrais bonheurs, ceux qui nous détachent du tumulte de nos existences pour nous faire découvrir la vie que Dieu nous donne. Un bonheur qui nous nourrit et appelle à être manifesté dans notre manière de vivre.

 

Cette année, je vais mettre en place la Fraternité Pierre de Berulle dont j’avais annoncé la création le jour anniversaire de l’Oratoire de France en novembre dernier. Vous êtes tous les bienvenus pour participer à cette création. Vos idées pourront enrichir ce projet. Son objectif est le même que les vœux que je vous formule : laisser apparaître la vie que Dieu nous donne et la manifester.

 

Cette vie, nous la recevons de Dieu et nous la voyons se manifester dans les évangiles en regardant Jésus. Cette vie, nous devons lui accorder toute sa place en la laissant nous nourrir dans notre intériorité afin qu’elle nous fasse réellement vivre. Vivre en Jésus, non pas à l’imitation de Jésus mais dans une pleine communion avec celui qui nous appelle tous à demeurer en lui pour, avec lui et par lui, être au plus près du Père.

 

Pierre de Berulle nous invite à méditer les mystères de Jésus pour qu’ils nourrissent une vie intérieure qui transfigurera toute notre manière d’exister. D’exister avec et pour soi, d’exister avec et pour les autres, d’exister avec et pour Dieu.

 

Pour 2012, je ne peux rien vous souhaiter de mieux que d’accueillir pleinement cette vie dans le Christ. Elle est source de bonheur et de paix.

 

Comme cadeau de nouvelle année, je vous annonce le retour de Pietro de Paoli sur le Blog tous les lundis pour ses 100 mots pour la foi. Demain, 2 janvier, il nous livrera : « Pape ».

 

Et comme bonne résolution pour 2012, je prends celle d’être plus présent sur le Blog que ces dernières semaines…

 

Bonne année 2012 !

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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 16:44

 

Dans le désert une voix résonne. Celle d’Isaïe, celle de Jean-Baptiste. Dans le désert une voix crie l’Espérance et l’amour de Dieu pour son peuple. Et pourtant combien aujourd’hui sont ceux qui entendent réellement cette voix. Combien sont aujourd’hui ceux qui, quand ils pensent à Noël, tressaillent de joie car leurs espérances y rencontrent la Bonne Nouvelle tant espérée.

Au désert, comme Elie, nos contemporains vont déposer leurs découragements : ces ravins, ces montagnes et ces collines, ces passages tortueux et ces escarpements qui rendent leur vie si difficile et parfois impossible. Mais au désert quel ange rencontrent-ils pour les guider vers la montagne où derrière les bruits et la fureur de leur vie ils pourront discerner cette voix de fin silence qui leur permettrait de découvrir un chemin sans embuches pour le véritable bonheur ?

En cette période de l’Avent, j’aimerais que les chrétiens soient dans les déserts où leurs contemporains vivent pour les remettre en marche vers la montagne sainte ou la voix de Dieu se fait entendre. Qu’ils y soient pour accueillir, pour dialoguer, pour réconforter, pour redonner force, pour remettre en marche leurs frères et leurs sœurs. Que leurs voix portent mais que leurs voix soient celles du réconfort et de la fraternité : une voix qui ne charge pas les hommes et les femmes mais au contraire les console, une voix qui refait vivre l’espoir, qui donne sens à chaque vie.

Car comment faire résonner l’évangile dans des cœurs qui n’espèrent rien, comment laisser la voix silencieuse de Dieu dialoguer avec des hommes et des femmes assourdis par le tumulte de leur vie extérieure ?

Le temps de l’Avent est un beau temps pour témoigner de notre espérance et de la vie intérieure où Dieu nous nourrit chaque jour.  Il faut de la patience pour témoigner, vaincre le désespoir de ce que nous percevons comme des échecs. Il faut souvent se retirer au désert pour que Dieu lui même nous donne la force de nous remettre en marche. Mais si nous croyons vraiment que celui qui vient comble notre espérance et nous fait participer à la vraie vie, nous saurons puiser dans notre foi la force de l’Esprit qui rend présent Dieu aux hommes et les hommes à Dieu.

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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 17:08

 

Nous ne pourrons pas dire que nous n’avons pas été prévenu. Si ce passage de l’Evangile représente un jugement c’est bien celui de notre vie et de notre conscience.

 

Nous célébrons un Dieu d’amour, un Dieu qui, comme l’écrit Ezéchiel, va lui-même à la recherche des ses brebis et veille sur elles. Ne prenons pas le jugement qu’il pourrait porter sur nous comme l’acte d’un tyran assis sur son trône et rendant une justice sans aucun lien avec nos vies. Nous ne nous retrouverons pas à sa droite et à sa gauche selon son bon vouloir mais véritablement selon notre bon vouloir. Nous avons toujours du mal à nous sentir juger par les autres alors laissons-nous juger par nous-mêmes ?

 

Le critère de ce jugement est simple et Jésus nous le formule de manière très directe : « aller jusqu’à lui ».  Et aller jusqu’à Lui, c’est comme il le fait lui aller à la recherche de nos frères et veiller sur eux. « Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait. »

 

Nous ne pouvons pas nous dire enfant de Dieu dans le Christ et oublier que tous les hommes et toutes les femmes sont appelés à cette même dignité. La pauvreté, pour les chrétiens, n’est pas l’absence d’argent (la misère), la pauvreté c’est l’accueil de la seule richesse qui nous est offerte par Dieu, la fraternité dans le Christ. La charité chrétienne, ce n’est pas partager des richesses, c’est partager cette pauvreté pour que chaque homme et chaque femme puissent accéder à cette vraie richesse.

 

Cette fraternité passe par des gestes simples ; des gestes de partage, d’écoute, de visite. Elle passe par des actes qui nous relient aux autres et qui dessinent le visage et le corps du Christ, des actes qui font advenir le Royaume de Dieu. Les évangiles nous montrent Jésus dans des moments d’intimités avec des hommes et des femmes et ses paroles et ses gestes nous apprennent plus sur le Royaume et sur Dieu que de grands discours théologiques. La fraternité se vit dans le secret de rencontres singulières mais témoigne d’une vérité universelle qui nous dépasse et dont nous n’arrivons pas à prendre conscience.

 

Sommes-nous fraternels avec tous les hommes et toutes les femmes comme Dieu qui se met lui-même à leur recherche pour leur donner la Vie ? Ou choisissons-nous nos frères et nos sœurs parce qu’ils nous permettent de vivre confortablement dans un bonheur que nous ne souhaitons pas remettre en question ou mettre en danger ? Nous laissons-nous bousculer par l’amour de Dieu au risque de choisir une pauvreté qui nous enrichit ou préférons-nous nous mentir à nous-même au risque de laisser nos frère dans une pauvreté mortifère que nous faisons semblant de combler par des dons mais qui n’engage pas pleinement notre vie ?

 

Le Christ n’attend pas de nous des chèques que nous nommerions aumône, il attend de nous que nous prenions le chemin que Dieu a pris, celui du don de soi par amour des hommes et des femmes, nos frères. Il attend de nous que nous allions véritablement à la rencontre d’une humanité qu’il souhaite transfigurer en fraternité. Il ne nous demande ni la misère, ni l’héroïsme, il nous demande de vivre pleinement de son amour fraternel. A nous de juger si cela en vaut la peine et si nous le souhaitons vraiment et, en conscience, de répondre à son appel ou de nous en détourner. Le Royaume est à ce simple prix.


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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 13:14

 

Le troisième employé du maître parti en voyage a eu peur de la réaction de son maître et au lieu de faire fructifier le bien qu’il avait reçu, il l’a enfoui afin de pouvoir être certain de le restituer au maître le jour de son retour. Malheureusement pour lui, en agissant ainsi, il n’échappe pas à la colère du maître et perd tout.

 

Dans cette parabole, il manque un quatrième serviteur qui aurait voulu faire fructifier le trésor confié et aurait finalement tout perdu. Quelle aurait été la réaction du maître ? Aurait-il partagé le sort du peureux ou au contraire aurait-il été gratifié de son talent sauvé ? Mais la parabole spécifie qu’il est donné à chacun selon ses capacités. L’échec n’est donc pas envisageable.

 

Cette parabole vise donc deux choses : l’image que nous avons de nous et la confiance que nous faisons au Seigneur. Que nous ne nous sentions pas digne de la confiance qui nous est faite, que nous ne nous en croyons pas à la hauteur, que nous ne pensions pas avoir la force pour faire avancer le Royaume dans le monde… je crois que c’est plutôt une marque de bon sens. Mais voilà, que nous choisissions la peur plutôt que la confiance en Celui qui veut nous mettre en marche révèle non seulement une prise de conscience compréhensible sur nos capacités propres, mais également un refus d’accorder à Celui qui fait alliance avec nous le pouvoir qui est le sien. En nous repliant dans la peur, nous refusons de croire que nous sommes un néant capable de Dieu, selon les mots du Cardinal de Berulle.

 

Face à cette peur naturelle, il nous est demandé de choisir Dieu, de choisir la confiance en Dieu. Et pour cela, les récits bibliques ne cessent de nous montrer que Dieu tient sa Parole. Les talents qui nous sont donnés pour que nous les fassions fructifier sont à la mesure de nos capacités. Dieu ne nous charge pas de fardeaux trop lourds à condition que nous acceptions qu’il les porte avec nous. A condition que nous acceptions de cheminer, avec lui, dans la confiance et non, seuls, dans la peur d’un Dieu distant.

 

Elle est là la véritable conversion. Si nous vivons notre rapport à Dieu comme une somme de choses à faire ou à ne pas faire qui nous permettrait de passer le dernier examen avec au moins la moyenne pour ne pas être exclu du Royaume, nous faisons deux erreurs. La première est de croire que le Royaume ne nous est proposé qu’aux jours derniers. Or le Royaume nous est déjà confié. La seconde, et la principale, est de se méprendre sur le temps de la rencontre personnelle de Dieu. Si nous agissons en vue de la rencontre finale, au jour de notre mort ou à celui de la Parousie, nous risquons d’oublier que Dieu frappe déjà à notre porte pour que nous vivions avec lui dès aujourd’hui.

 

Contre la peur, Dieu nous propose de nous laisser saisir par son amour et d’y répondre dans la confiance, il nous propose de laisser le Christ, par l’Esprit, naître en nous afin qu’avec lui, notre frère, nous soyons capable de rendre grâce, sans peur, à notre Père et de faire advenir dès à présent son Royaume. Car c’est en le laissant naître en nous que nous pourrons, par notre témoignage, faire en sorte qu’il naisse chez nos frères.

 

« Nous sommes présentement dans le second avènement: pourvu toutefois que nous soyons tels qu'il puisse ainsi venir à nous;  car il a dit que si nous l'aimons, il viendra à nous et fera sa demeure en nous. Ce second avènement est donc pour nous une chose mêlée d'incertitude ; car quel autre que l'Esprit de Dieu connaît ceux qui sont à Dieu ? Ceux que le désir des choses célestes ravit hors d'eux-mêmes, savent bien quand il vient ; cependant, ils ne savent pas d'où il vient ni où il va» Pierre de Blois 

 

« Il y a trois naissances du Christ : l’éternelle, la temporelle et la spirituelle. La première exige l’admiration ; la deuxième, l’adoration ; la troisième l’imitation. La naissance temporelle rend gloire à l’éternelle : c’est pourquoi, lorsqu’elle s’accomplit, les Anges chantent : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux. » Mais cette acclamation, ils la chantent moins à propos de la naissance temporelle que de l’éternelle, car c’est à elle que le Fils qui aime doit sa génération, l’honore et lui rend gloire. Et quant à nous, nous devons aussi rendre gloire à sa génération spirituelle, en même temps qu’à sa génération temporelle et à l’éternelle. De fait, de même que [le Verbe] a été en lui-même engendré afin de naître encore également en nous, de même il doit naître aussi en nous pour naître également chez les autres grâce à nous. Véritablement il doit naître en nous avant de pouvoir naître chez les autres, de même qu’il a pris naissance en la Vierge Marie avant de naître, grâce à elle, pour le monde entier. Les paroles que voici en sont, en effet, la preuve : « Ce qui est né en elle vient de l’Esprit saint. » Voilà que déjà il est né en elle avant d’apparaître au jour. Il est dit d’autre part : « L’être saint qui naîtra de toi sera appelé Fils de Dieu » pour que sa naissance soit révélé dans le monde. » Pierre de Berulle

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 01:10

 

heldercamara.jpg

 

A l’initiative de Philippe Giron, Laurent Grzybowski, René Poujol, Jean-Pierre Rosa, Etienne Séguier et quelques autres, un groupe Facebook s’est créé pour demander la béatification de Dom Helder Camara à l’horizon des prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse qui auront lieu au Brésil. Plus de huit cents personnes en sont déjà membres. Faire redécouvrir cette grande figure qui a marqué les travaux du Concile et la deuxième moitié du XXe siècle est une merveilleuse idée et j’engage tous ceux qui ont un profil Facebook à le rejoindre.

 

« Quand je nourris les pauvres, on dit que je suis un saint. Mais quand je demande pourquoi les pauvres n'ont pas de nourriture, on me traite de communiste".

 

Si Helder Camara est connu par son option préférentielle pour les plus pauvres, il est également reconnu pour la dynamique qu’il a su mettre en place et dont les œuvres continuent de nourrir aujourd’hui de nombreuses communautés chrétiennes. Si son option n’a pas été qu’un discours mais est devenu un mouvement partagé et vivant c’est certainement parce qu’il a su témoigner d’une véritable relation avec le Christ et conduire ceux qui l’entouraient à vivre également dans et de ce compagnonnage.

 

Le proposer aujourd’hui, et particulièrement aux plus jeunes, comme une figure de sainteté c’est affirmer que l’appel du Christ peut donner suffisamment de force à des hommes et des femmes fragiles pour faire bouger ce que nous avons tendance à considérer comme des fatalités. C’est affirmer que l’Evangile change le visage du monde à condition que nous portions sur lui le regard et le projet de Dieu. C’est affirmer qu’à la suite d’Abraham, nous sommes tous appelés à partir pour nous mettre en vacances de nous-mêmes et en chemin avec le Christ. Et que ce chemin sur lequel il nous appelle n’est pas un chemin de malheur mais un chemin d’amour si nous le choisissons. « Chaque matin, je choisis d’aimer » se répétait Dom Helder Camara.

 

Donner comme modèle à une génération préoccupée par la justice et la lutte contre les inégalités la belle figure de Dom Helder Camara c’est affirmer que le christianisme est toujours aujourd’hui une voie de fraternité, un idéal qui se vit concrètement et dans la joie au milieu du monde.

 

 

LES VACANCES : PARTIR.

Partir, c’est avant tout sortir de soi.
Prendre le monde comme centre, au lieu de son propre moi.
Briser la croûte d’égoïsme qui enferme chacun comme dans une prison.

Partir, ce n’est pas braquer une loupe sur mon petit monde.
Partir, c’est cesser de tourner autour de soi-même
Comme si on était le centre du monde et de la vie.

Partir, ce n’est pas dévorer des kilomètres
Et atteindre des vitesses supersoniques.
C’est avant tout regarder, s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.

C’est trouver quelqu’un qui marche avec moi,
Sur la même route, non pas pour me suivre comme mon ombre,
Mais pour voir d’autres choses que moi, et me les faire voir.

 

Dom Helder Camara 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 12:02

 

 

Il y a quatre cents ans, le cardinal Pierre de Berulle fondait l’Oratoire de France. Les pères de l’Oratoire et les communautés qui les entourent fêtent ce week-end cet événement à l’église Saint-Eustache (Paris). Dans le cadre de ma formation, j’ai passé trois années à la paroisse Sainte-Thérèse à Boulogne (92) au milieu d’une communauté de l’Oratoire. C’est là que j’ai découvert leur fondateur que je n’ai plus quitté depuis ouvrant sous son patronyme le Blog de Berulle et l’Oratoire de Facebook.

 

Peut-être parce que en juillet prochain j’aurai quarante ans et que le temps prend tout à coup une tournure plus urgente, peut-être parce que ce que je perçois du monde me pousse à agir de manière plus visiblement engagée, peut-être tout simplement parce que c’est le moment et qu’on ne peut pas toujours différer les réponses aux questions que nous ressentons comme des appels…  j’ai décidé aujourd’hui de créer la Fraternité Pierre de Berulle.

 

Au fondateur de l’Oratoire, accompagnateur spirituel des carmélites, diplomate, homme politique, membre du conseil de la Reine, je dois deux choses qui fondent ce projet :

 

- Son christocentrisme. C’est-à-dire la mise au cœur de notre foi et de notre réflexion de Jésus-Christ, non pas un Jésus-Christ idéalisé, caution d’un système global, mais le Jésus des évangiles qui interroge chaque jour ce que nous croyons pour purifier notre foi et nous obliger à reprendre le chemin sur lequel il nous attend. Un Jésus qui nous amène à appeler son Père, Père, nous faisant entrer non seulement dans une relation de filiation avec le Père mais également ce qui aujourd’hui me semble très important dans une relation de fraternité avec le Fils et de ce fait même avec tous les hommes et les femmes.

 

- Sa vie dans le monde. L’amour de l’Evangile allait pour Pierre de Berulle de paire avec un engagement dans le monde. Il ne s’agissait pas pour lui de prétendre que le monde était parfait, mais que le monde était le lieu où Dieu nous attendait, nous envoyait. Là encore, je crois qu’il est urgent de combattre toute idée d’un christianisme qui viendrait en opposition au monde. Le christianisme est un mouvement d’évangélisation, non un retrait dans la pureté, c’est la reconnaissance du monde créé, donné et aimé par Dieu et non d’un monde qui ne serait qu’un terrain de jeu ou un ring où s’affronteraient le bien et le mal, un énorme plateau de jeu de Go où les blancs chercheraient à devenir majoritaires ou mieux à recouvrir l’ensemble du plateau.

 

Partant de là, la Fraternité Pierre de Berulle se veut une association privée de fidèles du Christ qui ne soit pas une association d’hommes et de femmes retirés du monde mais bien une association d’hommes et de femmes engagés dans le monde, quelque soit leur mode d’engagement. Engagés dans le monde et amoureux du monde.

 

Ce monde qui porte des valeurs évangéliques que trop souvent nous ne voulons pas voir pour ne retenir que ce qu’il laisse apparaître de mauvais. Un monde où la solidarité est portée par des associations de toutes confessions et sensibilités qui luttent contre la pauvreté, l’indignité, les manques… C’est avec ce monde que j’aime que je veux engager un vrai dialogue amical pour lui dire que le Christ et les chrétiens (avec la culture qu’ils véhiculent) peuvent être des partenaires de sa vie, de son évolution, de son développement. Et je crois que le trésor que le Christ nous offre pour fonder et nourrir ce dialogue est la fraternité dans laquelle il nous fait entrer.

 

Mais cette fraternité nous ne pouvons y accéder que si nous découvrons le Christ et que si nous acceptons qu’entre lui et nous s’installe une véritable relation. L’objectif fondamental de la Fraternité Pierre de Berulle sera donc de faire découvrir le Christ comme une personne avec laquelle nous pouvons avoir une relation et non simplement un Dieu distant ou un philosophe de la vie qui nous aurait légué une morale.

 

Mais pour cela, il faut encore permettre à ceux en qui nous reconnaissons des frères et des sœurs de découvrir que leur vie se constitue en premier en son intérieur. Il y a des ONG pour toutes les formes de détresses et d’injustice, mais il n’existe pas une ONG qui s’attaque au manque de vie intérieure des hommes et des femmes de notre temps.  C’est le rôle que veut se donner la Fraternité Pierre de Berulle.

 

- Faire découvrir aux hommes et aux femmes qu’ils ont une vie intérieure et que celle-ci doit être développée.

- Leur faire découvrir que celui qui peut cheminer avec eux dans cette vie intérieure est Jésus-Christ, leur frère et leur Dieu.

- Les amener à prendre toute leur place dans un monde aimé par Dieu. Une place qui privilégie un dialogue d’humanité et non un dialogue de controverse.

 

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6 novembre 2011 7 06 /11 /novembre /2011 11:33

 

 

La parabole des dix vierges me laisse perplexe et je n’arrive pas à trouver que, sur les dix, cinq sont bonnes et cinq sont mauvaises. Pour être exact je trouve plutôt que les dix ne sont pas la hauteur du don qui leur est fait et que la parabole est l’annonce terrible du manque de foi de toute l’humanité.

Cette parabole de l’Evangile selon Saint Matthieu (25, 1-13) se trouve dans une section consacrée à la venue définitive du Royaume en Jésus (chapitres 24 et 25) dont le cœur du message est qu’il nous faut veiller dans l’attente de son retour. Veiller, c’est-à-dire rester éveillé pour l’accueillir : « Celui qui tiendra jusqu’à la fin, celui-là sera sauvé » (24, 13), « Veillez car vous ne savez pas quel jour votre Seigneur va venir… tenez-vous prêts, car c’est à l’heure que vous ignorez que le Fils de l’homme va venir. » (24, 42-44), « Heureux ce serviteur que son maître en arrivant trouvera en train de faire ce travail. » (24, 46), jusqu’à la conclusion de notre parabole « Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l’heure. » (25, 13)

 

Les dix vierges veillent-elles ? Non, elles se sont endormies et sont réveillées par l’appel : « Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. ». Cinq ont pris des réserves d’huile et cinq, moins prévoyantes, ne l’ont pas fait. La lampe allumée est l’image de la foi et de la fidélité à la Loi et à l’enseignement de Jésus qui vient l’accomplir et non l’abolir. Or la foi, la Loi et l’enseignement de Jésus ne sont pas des biens qui proviennent de l’homme mais bien des dons de Dieu. Et cette foi ne se traduit pas par un bien que l’on garde jalousement mais par une manière de vivre fondée sur ce que nous recevons de Dieu : le don et le partage du don, signes tangibles de notre action de grâce au Seigneur. C’est ce que Jésus rappelle dans cette même section de l’évangile de Matthieu : « En vérité, je vous le déclare chaque fois que vous l’avez fait à un de ces plus petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. » (25, 40).

 

Or, quelle est la réaction des deux groupes de cinq vierges ? Celles qui ont des réserves refusent de les partager avec les autres de peur que ce qui leur reste du don de Dieu ne soit pas suffisant pour aller jusqu’à l’époux. Quant aux autres, de la même manière, plutôt que de faire confiance à celui qui donne, elles préfèrent retourner en arrière pour aller chercher des réserves. Les deux groupes sont donc dans une incompréhension totale de ce qu’elles possèdent, comptant le don de Dieu qui est surabondance.

 

Vous me direz alors que la conclusion de la parabole me donne tort puisque les cinq vierges prévoyantes finissent dans la demeure de l’époux et que les cinq autres restent à la porte. En effet, dans notre logique, il y a un hic. Surtout que cette section de l’évangile de Matthieu qui porte sur le jugement ne cesse de partager l’humanité en deux, une moitié étant « prise », l’autre « laissée ».

 

Oui mais, si cette parabole renvoyait à autre chose. Et plus particulièrement aux chapitres de l’évangile de Matthieu qui suivent, c’est-à-dire au mystère de Pâques qui inaugure l’entrée dans le Royaume. De quoi s’agit-il ici ? De vierges à qui il est demandé de veiller en attendant l’époux et qui s’endorment. Cette demande Jésus va la faire explicitement à ses disciples à Gethsémani (26, 36-46). Et ses disciples n’auront pas cette force et s’endormiront. « Ainsi vous n’avez pas eu la force de veiller une heure avec moi ! Veillez et priez afin de ne pas tomber au pouvoir de la tentation. L’esprit est plein d’ardeur mais la chair est faible. » (26, 41)

 

Ces disciples vivent avec Jésus, leurs lampes sont pleines, et pourtant… l’un reniera, un autre partira en courant, les autres rentreront chez eux désespérés. Mais Jésus leur fermera-t-il la porte du Royaume ? Non, il reviendra les chercher un à un, sur la montagne de Galilée, au bord de la mer de Tibériade ou à Emmaüs, pour qu’ils se mettent en route pour la mission.

 

Je crois que cette parabole est en deux temps et que ces deux temps sont des temps d’espérance et non des temps de jugements négatifs sur notre humanité qui est indéniablement pécheresse et faible. Le premier temps d’espérance est, comme pour les disciples de Gethsémani, que le Christ ne condamne pas ceux qui s’endorment mais vient les réveiller, les chercher, pour qu’ils se remettent en route. Le deuxième temps d’espérance, c’est le cas des cinq vierges dites prévoyantes mais qui montrent à l’évidence qu’elles ne sont pas encore totalement imprégnées du message du Christ. Même si elles n’ont pas compris que le don de Dieu ne se comptait pas, même si leur réaction vis-à-vis de leurs sœurs n’est pas à la hauteur du don qu’elles ont reçu, elles sont acceptées dans les noces éternelles. Mais l’histoire ne précise pas si Jésus les a accueillies à bras ouvert en les félicitant ou leur a adressé un petit mot choisi à leur arrivée !

 

Reste les cinq moins avisées. Elles ne s’étaient pas suffisamment préparées, elles n’ont pas veillées et elles ont préféré, par peur de tomber dans la nuit, ne pas s’élancer, confiantes, vers Celui qui est la Lumière. C’est bien la peur qui nous empêche d’aller de l’avant. C’est bien cette peur qu’il nous faut vaincre. Le Salut que Dieu nous donne c’est sa Parole. A nous de la porter haut et fort pour que les hommes et les femmes de notre temps puissent y fonder leur vie afin de ne pas avoir peur de répondre à l’appel de Dieu le jour où ils l’entendront. A nous de partager l’huile qui nous fait vivre, ces quelques millilitres d’huile qui nous ont marqué définitivement au jour de notre baptême pour nous faire entrer dans la vie de Dieu.

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 17:16

 

PietrodePaoli_Petiteconversation.gifLe nouveau Pietro est sorti, Petites conversations avec ma nièce sur la question de Dieu (Plon, 14€). Il s’agit d’un échange de mails entre Marc, le jeune curé devenu évêque dans les récits précédents de l’auteur, et sa nièce Chloé.

 

Des questions de l’adolescente, des réponses de l’évêque… cela aurait pu donner un ouvrage barbant, modèle catéchisme à l’ancienne ou la première serait l’image de l’église enseignée et le second celle de l’église enseignante. C’eut pu mais ce n’est point.

 

Le livre commence par la question de l’existence de Dieu. Une fidélité aux traités dogmatiques et à leur référence éternelle qu’est la somme de Saint-Thomas ? Pas vraiment, car des les première pages, l’auteur montre les limites d’un questionnement purement formel et ancre la conversation dans ce qui fait la singularité et la complexité de toutes relations « amoureuses », un savant mélange d’émotions et de décisions, de ressentis et de choix.

 

Les questions de Chloé sont aussi des affirmations, celles du monde tel que nous le voyons et le ressentons. Les réponses de Marc sont aussi des questionnements, ceux de nos incompréhensions face à un monde et au projet de Dieu que nous ne maîtrisons pas. Alors évidemment l’évêque fait son travail en donnant les pistes qui permettent à l’adolescente, parfois impertinente, de progresser sur le chemin de la foi, mais c’est d’abord dans le témoignage qu’il propose de sa foi, de la foi de l’Eglise en Dieu et en l’homme que réside le véritable chemin proposé.

 

Un chemin qui demande d’abord de croire en soi, de croire que Dieu est aussi pour soi, et donc de croire et de découvrir que dans le brouhaha du monde, nous avons une vie intérieure, plus silencieuse, qui ne demande qu’à prendre sa juste place et dans laquelle le fin silence qu’est la voix de Dieu peut résonner. Une espace intérieur qui se nourrit d’une prière qui n’est pas seulement volonté (même s’il en faut parfois, notamment lors de nos nuits spirituelles) mais avant tout abandon à l’Esprit qui nourrit, abandon à la prière de l’Eglise éternelle qui nous porte.

 

Un chemin qui demande également de rencontrer l’homme Jésus tel que les évangiles nous le présentent avec force. C’est dans cette rencontre que notre religion quitte le domaine des théories pour s’affermir dans celui de la foi. C’est dans cette rencontre que nous cessons de « croire en Dieu » pour « croire Dieu » qui nous parle, nous donne sa Parole et nous offre un frère en Jésus Christ.

 

La réponse à la question du mal et du sens de la vie qui traversent ces 120 pages ne peut réellement devenir réponse vivante pour nous (et non théorie à laquelle nous pourrions décider d’adhérer… ou non) que si la rencontre avec le Christ a lieu, que si nous décidons de marcher avec lui, malgré nos imperfections, pour entrer dans une vie déliée des finitudes qui nous font peur (le mal que nous faisons, la mort…).

 

Voilà le chemin que propose Marc, le chemin sur lequel Chloé accepte de s’engager. Ce petit livre que l’auteur destine aux jeunes sera pour chaque lecteur, quelque soit son âge, l’occasion de faire ou de refaire ce cheminement qui mène à la vie et je l’espère de prendre conscience que la relation avec Dieu mérite que nous fassions quelques efforts et en particulier celui d’accroître notre vie intérieure pour que l’Esprit s’y engouffre afin de faire de nous, également, des témoins qui pourront dire Dieu pour que nos contemporains puissent le découvrir.

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 23:00

 

 

Nous fêtons aujourd’hui tous les saints, les saints connus comme les saints anonymes. Cette foule immense, vêtue de blanc, debout devant le Trône et devant l’Agneau, cette foule que nul ne peut dénombrer, de toutes nations, races, peuples et langues comme la décrit l’Apocalypse. Une foule de vivants et non une foule de morts.

 

En nous invitant à fêter la Toussaint, l’Eglise nous invite à nous poser la question de la sainteté, non comme un état réservé à quelques grands noms qui ont fait l’histoire de l’Eglise, mais comme le nom donné à une multitude d’anonymes aux parcours et aux engagements certainement très divers, pour certains peut-être publics, pour d’autres sûrement secrets. Cette diversité des parcours et des engagements nous rappelle dans un premier temps qu’il n’y a pas un parcours de sainteté type, une voie tracée qui mènerait du baptême au certificat de sainteté. Car le baptême comme la sainteté ne sont qu’une même chose, l’irruption de Dieu dans nos vies, l’accueil du don de Dieu dans nos vies. « Le salut est donné par notre Dieu, lui qui siège sur le Trône, et par l'Agneau ! »

 

Vouloir être saint est à l’honneur de tous les chrétiens. Se donner les moyens de l’être par des actions positives est peut-être le meilleur moyen de ne jamais y arriver. La sainteté est avant tout un abandon. Celui qui veut laver ses vêtements dans le sang de l’agneau ne se badigeonne pas lui-même, il se laisse emporter par l’Esprit de Jésus pour être mené où Dieu veut l’envoyer. Nous sommes une religion de l’Incarnation, la sainteté ne peut en aucune manière être une idée désincarnée, un programme de bonnes mœurs et de bonnes actions, un parcours initiatique de l’Esprit, elle ne peut être qu’une rencontre entre un homme ou une femme et son Dieu, entre une personne qui accueille le don de Dieu se donnant tout entier en retour. C’est la force de cette rencontre qui nous met en chemin et nous rend saint de la sainteté de Dieu.

 

Car la sainteté n’est pas l’aboutissement post-mortem de la qualité de la vie que nous aurons vécue sur terre. Les béatitudes que Jésus nous enseigne aujourd’hui sont un appel à la vie dans l’adhésion à l’Esprit de Dieu qui nous fait dire avec le Christ : Non pas ma volonté mais la tienne. Nous sommes saints quand nous nous mettons en marche pour faire la volonté de Dieu. La sainteté n’est pas un état acquis, c’est une mise en mouvement qui nous pousse à l’image de Dieu à nous dépasser pour rejoindre nos frères et nos sœurs afin qu’à leur tour ils puissent le découvrir et trouver le vrai bonheur. Ce dépassement nous le vivons aujourd’hui dans nos vies transfigurées par l’accueil de l’Esprit Saint, un Esprit qui nous pousse à reconnaître en Jésus le Fils de Dieu, qui nous pousse à nous reconnaître en Jésus, fils et fille de Dieu. Et tout homme qui fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur.

 

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